Devenir le leader des technologies vertes, c’est l’objectif de Toulouse Métropole. Une ambition en passe de devenir réalité si l’on se fie aux nombreux projets qui devraient éclore sur le territoire au cours des prochaines années. Responsable Energie-Environnement au sein d’Invest in Toulouse, l’agence d’attractivité de la Métropole, Pierre-Jean Chandès nous en dit plus sur le projet territorial et les actions mises en place pour l’atteindre. Entrepreneurs innovants, il n’est pas encore trop tard pour rejoindre l’aventure !

Les ambitions de Toulouse dans le domaine des Green Tech sont immenses mais quel est réellement le statut du territoire dans ce domaine aujourd’hui ?

Pierre-Jean Chandès : La région Occitanie est sur le podium français pour la production d’énergies renouvelables, notamment dans les domaines de l’éolien, du photovoltaïque ou de l’hydroélectricité. L’ambition étant, dès 2050, de devenir l’une des premières régions à énergie positive, ce qui revient à produire plus d’énergie qu’elle ne va en consommer. Sans être exhaustif, la Green Tech prend de multiples formes pour la Métropole. Elle concerne ainsi aussi bien l’éolien et le photovoltaïque que la production d’hydrogène ou, dans le domaine alimentaire, le développement des circuits ou la valorisation de modes de production raisonnés et durables. La smart-city avec davantage de végétalisation, une meilleure gestion des flux ou l’utilisation de matériaux plus durables sont également une des formes que peut prendre la Green Tech. Un sujet vaste et, on le comprend très vite, extrêmement transversal.

Pierre-Jean Chandès, responsable Energie-Environnement - Invest in Toulouse

Un atout pour un écosystème aussi innovant que Toulouse?

P-JC : Les passerelles entre les différents secteurs sont multiples et les exemples de synergies sont tout aussi nombreux. Dans le domaine aéronautique, par exemple, les travaux menés sur les drones, l’aviation décarbonée et le développement de carburant de synthèse sont un véritable moteur pour les acteurs de la Green Tech qui peuvent profiter du dynamisme de la métropole pour tester et expérimenter de nouvelles solutions. C’est d’ailleurs un des principaux rôles de l’agence de développement Invest In Toulouse : faciliter les échanges entre les acteurs de l’écosystème toulousain. Quel que soit leur domaine ou leur taille, ces rencontres sont l’opportunité d’imaginer de nouvelles synergies, de nouvelles solutions et de véritables tremplins au développement mutuel des chefs et futurs chefs d’entreprise.

L’hydrogène est un des points clefs de la feuille de route territoriale...

P-JC : La métropole de Toulouse a l’ambition de devenir la capitale française de l’hydrogène. Au niveau de la région, ce sont ainsi 150 millions d’euros qui seront investis à l’horizon 2030 pour financer la construction de deux usines de production, une cinquantaine de stations de production et de distribution, une dizaine d’électrolyseurs industriels mais également proposer des aides pour l’achat de plus de 3 000 véhicules à hydrogène sans compter de nombreuses opérations de soutien dans les domaines des transports, de l’aéronautique ou de la recherche... Le plan d’animation Hydeo, piloté par la région et l’agence de développement économique Ad’Occ va également jouer le rôle de chef d’orchestre en fédérant les acteurs du secteur autour de la thématique hydrogène. 

Et au niveau plus spécifique de Toulouse Métropole ?

P-JC : Avec la Région Occitanie, en partenariat avec le CNRS, l’Université de Toulouse, l’ONERA, Toulouse Métropole, mène plusieurs opérations pionnières notamment avec Vitesco Technologies, Safran, Airbus ou Liebherr. L’objectif sera de proposer, dès 2025 sur le site de Francazal, un techno campus dédié aux technologies de l’hydrogène mais également offrir un lieu qui permettra de travailler très concrètement sur les futurs moteurs à propulsion hydrogène des avions de demain. Avec cette nouvelle plateforme, il nous sera possible de rassembler sur un même lieu tous les acteurs du secteur y compris les laboratoires de recherche partenaires qui vont pouvoir bénéficier de nouveaux espaces plus en adéquation avec leurs besoins.

Le site de Francazal abritera un techncampus dédié aux technologies de l’hydrogène et permettra de travailler sur les moteurs à propulsion hydrogène des avions de demain

 

Outre l’hydrogène, quels sont les autres grands axes de développement dans le domaine des Green Tech à Toulouse?

P-JC : L’industrie est, bien évidemment, au cœur de notre réflexion. Elle fait partie de l’ADN du territoire. L’agrifood est également au centre de nos préoccupations et nous avons franchi une nouvelle étape, en février dernier, avec l’ouverture au sein du Marché d’intérêt national (MIN) de Toulouse d’une pépinière alimentaire qui accueille désormais sur 850 m² une quarantaine d’entreprises. Ce nouveau lieu est une belle synthèse de notre philosophie : mettre l’intelligence collective au service des entrepreneurs et proposer des lieux où grandir et partager ses idées, ses doutes... et ses solutions !

Un dernier mot sur le rôle d’Invest In Toulouse ?

La mission de l’équipe d’Invest in Toulouse est de faciliter l’installation des entreprises innovantes françaises et internationales à Toulouse Métropole. Avec une assistance personnalisée gratuite et confidentielle, l’équipe accompagne le porteur de projet tout au long de son process de développement et d’implantation. Nous échangeons régulièrement avec les entrepreneurs pour mieux connaitre leurs attentes et leurs besoins sur le territoire. Pour cela, nous proposons une visite sur-mesure de l’écosystème toulousain où il rencontrera de potentiels partenaires B2B. D’un point de vue implantation, nous les aidons dans la création de l’entité française, la recherche de locaux, l’aide au recrutement et facilitons le contact vers des dispositifs d’aides financières locales et bien plus encore. Notre objectif est également de compléter la chaine de valeur pour renforcer l’écosystème. Dans ce but, nous participons à de nombreux salons et forums pour détecter les entrepreneurs à la recherche de l’écosystème idéal pour développer leur activité. Je dois reconnaître que si la qualité du cadre de vie made in Toulouse ne laisse personne indifférent, ils sont également sensibles à la richesse des formations de qualité dispensées sur le territoire dans le domaine de l’environnement notamment par l’Université Toulouse Paul Sabatier.

 

 

 

 

Toulouse, capitale d’une France plus green !

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