Le secteur logistique boosté par le e-commerce
Du 10 au 12 septembre aura lieu le salon Paris Retail Week. Plus de 800 exposants sont attendus pour cette édition 2018. L’occasion de faire le point sur les nouvelles tendances en matière d’e-logistique.
Aux côtés des acteurs traditionnels « relayistes » et « expressistes », apparaissent de nouveaux métiers autour de la livraison du dernier kilomètre, de la livraison en temps réel, ou encore de la gestion des stocks et des retours (reverse logistics). Entre innovation technologique et business model « disruptif », de nombreuses start-ups et PME inventent aujourd’hui la logistique de demain.
Les grandes tendances de la e-logistique
La fin du modèle du stock unique
Les exigences clients toujours plus fortes et l’internationalisation du e-commerce amènent certains grands acteurs à remettre en cause leur modèle de stock central unique. Ils mettent en place des solutions sur mesure : par exemple, un stock en Europe continentale et un stock déporté sur le marché britannique. Le groupe Amazon a adopté très tôt un modèle de stocks multiples et de modes de livraison innovants (dirigeables, drones, en direct dans le coffre des voitures de ses clients…).
L’automatisation des entrepôts et des livraisons
L’automatisation des entrepôts constitue une autre évolution importante, portée notamment par les technologies de réalité augmentée. Chez Hermes Fulfilment, au-delà des sites de production de colis, l’entreprise a automatisé certains de ses centres de retours et est désormais capable de traiter un retour en 2 heures.
De grands acteurs se positionnent aussi sur la livraison par véhicules autonomes. DHL a conclu en 2017 un partenariat avec Nvidia, le spécialiste des cartes graphiques, pour tester la livraison par véhicule sans chauffeur. De leur côté, deux anciens ingénieurs de Google sont en train de mettre au point un « robot livreur » qui pourrait circuler d’ici la fin 2018.
De nombreux défis à relever pour les logisticiens
Des opportunités à saisir pour les PME
Le créneau de la e-logistique est extrêmement porteur pour les PME, qui peuvent miser sur la R&D, la montée en gamme et/ou l’ultra spécialisation métier. « Des centaines de start-ups et petites entreprises se développent en apportant des solutions logistiques jusque-là inexistantes », selon Mehdi El Alami, directeur en charge de l’activité logistique chez Roland Berger Strategy Consultants. Un exemple avec la société Balyo (60 salariés, 5.3 M€ de CA en 2016) et sa « Movebox » qui transforme n’importe quel chariot élévateur en robot intelligent capable de se déplacer de façon autonome, grâce à un système de détection embarquée.
De nouvelles exigences pour la logistique urbaine
Face aux nuisances générées par l’accroissement des livraisons, certains territoires ont décidé d’encadrer la logistique urbaine. La ville de Toulouse s’est par exemple dotée d’une charte des livraisons, imposant l’usage de véhicules propres, l’optimisation des tournées…
Les transporteurs devront donc aussi prendre en compte ces nouvelles exigences. À la clé, de nombreux bénéfices : économie de carburant, réduction de l’empreinte écologique, simplification des trajets… La Poste par exemple prévoit de centraliser les marchandises à destination des grandes aires urbaines afin d’en mutualiser l’acheminement final avec des véhicules à faible émission.
Des évolutions à suivre de près au salon e-commerce
Le salon Paris Retail Week reste donc un évènement incontournable. C’est le lieu idéal pour échanger avec les professionnels du e-commerce, anticiper leurs besoins et les évolutions du marché sur le secteur du dernier kilomètre entre autres. C’est aussi l’occasion de faire mieux connaître et promouvoir les solutions mises en avant par certains logisticiens, e-commerçants et transporteurs. Pour les territoires, le salon Paris Retail Week sera l’occasion de présenter leurs opportunités d’implantation sur des bâtiments logistiques ou du foncier logistique.