La voiture électrique, un marché mature d’ici 2020

L’ère des pionniers touche à sa fin et malgré ses freins à l’achat, la voiture électrique commence à se faire une place sur le marché de l’automobile.
Le constat que nous pouvons faire aujourd’hui : Avec 100.000 véhicules électriques en circulation (+32.000 immatriculations en 2016)*, la France reste le leader européen sur ce secteur. Principalement représentés par Renault, notamment grâce à sa Zoé, les principaux pionniers (Nissan, Mitsubishi et Tesla) seront bientôt rattrapés par la quasi-totalité des constructeurs qui se concentraient jusqu’à aujourd’hui sur le développement de véhicules hybrides.
D’après Bertrand Largy – Groupe Renault « Dans le monde la production de véhicules électriques a déjà été multipliée par 10 en 5 ans, il s’agit d’une mutation qui ne repartira pas en arrière ».

Si l’engouement pour la voiture électrique résulte plus d’un effet de mode réservé aux éco-friendly, avec presque 5% de croissance chaque année, elle apporte de véritables solutions et devrait se démocratiser vers 2020.**

Les principales innovations

Le principal défi pour les constructeurs est maintenant de limiter les freins liés à l’achat. Ceux-ci sont principalement liés aux batteries qui prennent aujourd’hui trop de place pour une autonomie limitée. On rappellera néanmoins que depuis sa sortie, l’autonomie de la Zoé a doublé pour 400km théoriques aujourd’hui. Des groupes spécialisés comme Panasonic ou LG travaillent actuellement à réduire leur taille et leurs coûts de fabrication qui représentent environ 50% du prix du véhicule.
En parallèle, le nombre de station de recharge ne cesse d’augmenter et plusieurs grands groupes, comme ABB ou TOTAL et des PME (DBT leader Européen), profitent de la loi sur la transition énergétique qui finance ces installations à hauteur de 30%. Si on peut trouver aujourd’hui 15.000 bornes publiques pour recharger son véhicule en France, le gouvernement pense augmenter ce nombre à 100.000 d’ici 3 ans.***
A plus long terme, on imagine que les installations routières évolueront pour suivre le marché automobile. L’américain QUALCOMM a déjà développé des prototypes de routes capables de transférer 20kW à un véhicule électrique, lui permettant d’atteindre une vitesse de 110km/h !***

Les principaux critères d’implantation

Le développement industriel des différents produits de ce marché impliquera probablement des reconversions de sites pour les segments liés aux châssis. Les constructeurs étant souvent déjà en surcapacité de production à ce niveau, les investissements devraient être tournés vers la modernisation des usines existantes.
La création de nouveaux sites se fera probablement autour des équipements de ces véhicules : la fabrication des batteries est aujourd’hui principalement réalisée en Asie par des sociétés japonaises, chinoises ou coréennes alors que les brevets sont développés en Europe et aux Etats-Unis. Les startups innovantes du secteur, concentrées sur la R&D rechercheront des laboratoires et ateliers pour ouvrir des centres d’essais à proximité de circuits automobiles.

Le circuit Magny-Cours (58) présente par exemple un écosystème favorable au développement de prototypes. D’une surface de 150 ha, il regroupe un cluster de 39 entreprises, le centre de recherche de l’Institut Supérieur de l’Automobile et l’un des rares circuit de F1 de France homologué et primé pour les grands prix.

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