Le marché de la construction bois a de l’avenir
Le marché de la construction bois a de l’avenir
Avec l’arrivée des beaux jours et le renforcement des mesures gouvernementales en faveur de l’accession à la propriété, le marché de la construction de logements en bois reprend des couleurs. Les prévisions de croissance sont optimistes, si des études montrent une progression de l’ordre de 8% en 2016, Xerfi prévoit jusqu’à 15% pour 2017.
Quels avantages pour le client ?
Bien que la facture finale reste généralement 10 à 20% plus importante par rapport à la construction traditionnelle, la maison bois est de plus en plus demandée et dispose d’arguments pour séduire les propriétaires : elle bénéficie d’une image écologique et favorise l’économie locale (39% du bois utilisé lors de constructions provient de France, généralement le constructeur travaille avec un forestier régional).
D’un point de vue financier, ces habitations bénéficient des dernières réglementations en termes d’isolation thermique (RT 2012 = -30% de consommation d’énergie pour le chauffage). Leur fiscalité est également réduite (exonération de la taxe foncière, défiscalisation jusqu’à 300K€, crédits d’impôts réduits, éligible au PTZ).
Qui sont les constructeurs ?
A peine plus de 2.200 entreprises sont positionnées sur ce marché. Elles regroupent 30 660 emplois soit 2.6% de l’effectif total du secteur BTP et 3.1% du C.A total de cette filière en France. Les acteurs sont généralement des PME de 20-50 salariés (79%) et la moitié d’entre elles ont moins de 10 années d’activités.
Les territoires les plus attractifs pour les professionnels sont ceux qui présentent d’importantes ressources forestières. La région Grand-Est se distingue en regroupant presque 18% des entreprises de la filière. Pour les projets de développement et d’implantation, les entrepreneurs chercheront des fonciers à des prix attractifs pour construire leurs entrepôts en bord de route, des espaces vitrines qui reflètent de leur savoir-faire.
Certains départements se sont spécialisés dans le bois : dans les Vosges, premier territoire producteur de cette ressource en France, on retrouve la moitié des emplois liés au bois de la région (~10.000 personnes). Les entreprises locales sont soutenues par le Campus Fibres (Épinal) qui forme chaque année 500 artisans aux métiers de la filière. Le Pôle de compétitivité Fibre-Energivie fédère lui 270 sociétés sur des sujets comme l’innovation, le développement du réseau et des synergies.
Préparer l’avenir :
En Grande Bretagne ou en Europe du Nord on construit 3 fois plus de maisons en bois alors que les massifs forestiers sont moins importants qu’en France. Si nos promoteurs sont encore sceptiques quant à la commercialisation d’habitations en bois, ce marché dispose d’un grand potentiel qui se développe avec sa notoriété.
On remarque aujourd’hui l’apparition de nouveaux acteurs, si les PME occupaient jusqu’alors la quasi-totalité du marché, nombre d’entre elles ont été rachetées par de grands groupes (EIFFAGE, BOUYGUES, VINCI) qui souhaitent nuancer leurs catalogues et semblent bien décidés à construire un monde en bois.
Les investissements dans l’écoconstruction :
Chaque année on compte près de 4.000 business angels qui se tournent vers les startups pour leurs choix de placements financiers. Les capitaux risqueurs portent leur intérêt sur des secteurs innovants ou la concurrence n’est pas encore développée. Parmi les filières les plus plébiscitées on retrouve l’écoconstruction et les cleantech, en lice avec l’e-commerce, la santé et les biotechnologies.
Les entreprises soutenues ne sont pas nécessairement les plus technologiques, mais plutôt celles qui assurent un retour sur investissement rapide avec un investissement modéré. Ainsi une entreprise comme SMART CAST, qui développe des solutions innovantes pour le bâtiment, lève plus facilement les capitaux nécessaires à son BFR (~150K€) que certaines biotech dont les besoins s’élèvent à plusieurs millions pour financer la R&D.
Sources :
- Le Moniteur
- Les Échos
- Actu-environnement
- Batiactu
- Construction21