La région Centre-Val de Loire, un hub logistique idéal au cœur de la France et de l’Europe
Créée en 2018, la filiale logistique du Groupe immobilier d’origine suédoise Catella est en pleine croissance. Un développement qui passe par la région Centre-Val de Loire avec plusieurs plateformes en cours d’implantation. Catherine Savart, directrice du développement pour Catella Logistique Europe nous en dit plus sur la stratégie du groupe et le rôle du territoire.
Pourquoi avoir lancé Catella Logistic Europe ?
En fondant Catella Logistic Europe, notre objectif était de proposer des solutions globales aux professionnels du secteur (industriels, prestataires logistiques, transporteurs,) en nous appuyant sur notre connaissance du secteur de l’immobilier logistique, notre expertise dans les process intra-logistique et la gestion des flux, mais aussi sur la présence internationale du groupe. Concrètement, nous réalisons – en France, en Allemagne et en Espagne - des plateformes logistiques clé-en-main pour le compte de tiers dédiées à l’entreposage, la préparation de commande et le e-commerce. Faire appel à nos services, c’est la garantie pour nos clients de faciliter et sécuriser leurs procédures administratives tout en bénéficiant de bâtiments répondants aux standards les plus exigeants en matière de qualité, de performance opérationnelle et de durabilité. Une très grande attention est ainsi portée à l’insertion paysagère de nos projets et à la réduction de leur empreinte environnementale, en développant les énergies renouvelables, en maîtrisant les consommations en eau et énergie des bâtiments et en valorisant les déchets. Notre objectif est d’obtenir des niveaux de certification (BREEAM) ambitieux, « Very Good » voire « Excellent ».
Catherine Savart, directrice du développement pour Catella Logistique Europe
Quels sont les projets logistiques en cours ?
Nos premiers projets avaient pour cadre le Parc Logistique de l’Aube à Moussey (Troyes) et Cholet, dans le Maine-et-Loire. Ils reflètent d’ailleurs assez bien la philosophie du groupe qui, quitte à se démarquer de la dorsale Paris-Lyon-Marseille, accordent une place particulièrement importante à l’ADN du territoire, ses spécificités ou encore la disponibilité d’une main d’œuvre compétente et stable. Les deux premiers bâtiments ont ainsi été loués au groupe Logtex, prestataire logistique dans les secteurs de la mode (pour des marques comme IKKS, Kenzo, le Slip français...) et du bien d'équipement de la personne. La dernière plateforme a été livrée en juillet dernier au Coq Sportif, qui implante sa logistique à Troyes, à proximité de son siège historique de Romilly-sur-Seine. Bref, nos projets doivent avoir du sens et être en adéquation avec l’identité territoriale même si, bien sûr, l’accessibilité, la proximité des bassins de consommation sont également des facteurs essentiels à prendre en considération. Plusieurs autres bâtiments sont actuellement développés dans le Centre-Val de Loire. Un entrepôt d’environ 50 000 m² sera par exemple livré en juillet 2022 à Mer, au sud d’Orléans, et à l’horizon 2023-2024, deux bâtiments d’une surface totale de 72 000m² à Romorantin, ou encore à Neuillé-Pont-Pierre, au Nord-Ouest de Tours, 137 000 m² constitués de plusieurs entrepôts XXL (30 000m² à 70 000m²) adaptés aux besoins des grands logisticiens et e-commerçants.
Le Centre-Val de Loire est au cœur de vos projets de développement ?
Son implantation à moins d’1 heure de l’Ile-de-France, la qualité du réseau routier avec notamment les autoroutes A10, A28 et A85, la main d’œuvre - qualifiée et bien formée - sans compter la qualité et le coût du foncier sont autant d’arguments qui plaident en faveur du Centre-Val de Loire. Un contexte dont nous avons bien conscience et qui a amené le groupe, en collaboration avec le territoire, à développer de grands projets comme sur la zone Polaxis, à Neuillé-Pont-Pierre, avec la construction d’un parc logistique de 130 000 m² bâtis. A cette occasion, je tiens d’ailleurs à souligner la qualité de la coopération avec le territoire en lien notamment avec les contrats de réciprocité - qui favorise la coopération entre Tours Métropole Val de Loire et les communautés de communes avoisinantes – et qui nous a permis de trouver le site idéal pour la création de ce futur hub logistique.
La zone Polaxis, à Neuillé-Pont-Pierre et son parc logistique de 130 000 m² bâtis
Pouvez-vous en dire plus sur cette coopération territoriale ?
Dès le début, le projet a été soutenu par l’Etat et le territoire. Chez Catella Logistic Europe, nous apprécions d’ailleurs énormément la proximité et la qualité des échanges avec la collectivité et les services de l’Etat qui nous permettent d’avancer main dans la main et de coconstruire ensemble ce projet par le biais notamment de comités de pilotage réguliers. En parallèle, nous travaillons également avec le territoire de Romorantin qui accueillera deux plateformes logistiques de respectivement 42 000 et 23 000 m². Si le projet a pris du retard, essentiellement à cause de la crise sanitaire, il est toujours sur les rails et devrait être livré pour début 2024. Là encore, c’est la confiance qui prévaut et le site devrait employer, à moyen terme, entre 300 et 400 personnes. Nous sommes d’ailleurs déjà sollicités par plusieurs prospects qui se projettent sur ce site au barycentre de la France et de l’Europe.
Avez-vous des exemples concrets qui émanent de ce partenariat avec le territoire ?
Ce dialogue nous permet de dénicher des opportunités aussi bien pour le territoire que pour les entrepreneurs qui s’apprêtent à le rejoindre. Cette coopération permet, par exemple, d’anticiper les besoins à venir que ce soit en termes de formation ou d’infrastructures. C’est notamment de ces échanges par exemple avec la Communauté de Communes Gâtines Racan qu’est né le projet d’une crèche interentreprises à Neuillé-Pont-Pierre, sur la zone de POLAXIS, qui permettra d’accueillir les enfants des futurs salariés du pôle selon des tranches horaires adaptées à leurs activités. Un ensemble de services est également proposé aux futures entreprises : restaurant, espace de coworking, ou parking réservé aux poids-lourds, ou encore une station multi-énergie qui permettra de développer et de distribuer des carburants alternatifs (électricité, biogaz, hydrogène). Autant de choses qui peuvent parfois paraitre évidentes mais que le dialogue contribue à ne pas occulter et ainsi préparer au mieux à l’ouverture des futurs sites.
Photos : © Atelier M3